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Jura-Espéranto : stage d'une journée 2011

Samedi 28 mai 2011.
en collaboration avec Quetigny-Espéranto.

Lieu :
Gîte des Planches, 1 rue Cuisance, 39600 Les Planches-près-Arbois.
46°52'42" N - 5°48'24" E.

Programme :
9h30 : Accueil (Café, gâteaux, etc.)
10h00 : Travail par groupes selon niveaux :
• Initiation à l'espéranto / Débutants (Emmanuel Desbrières).
• Débutants avec quelques heures de pratique : Activités autour des dances traditionnelles et mise en pratique (Monique Paquelier et Alain Droyer).
• Espérantistes confirmés : Traductions.
• Enfants et ados (Balbina Serrano).
12h30 : Repas de midi (chacun apporte quelques chose à mettre en commun pour le buffet).
15h00 : Visite bilingue de la grotte voisine des Planches-près-Arbois (adultes 6€ - enfants 2,50€).
16h00 : Danses traditionnelles pour terminer la journée.


Reportage vidéo : Emmanuelle Richard.

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Visite bilingue d'une grotte jurassienne : la Grotte des Planches-près-Arbois

250 mètres sous le premier plateau jurassien, on parcourt aisément à pied les galeries sans dénivelé qui s'étendent au cœur du réseau souterrain, et on observe des phénomènes remarquables d’érosion.
Nous avons tout d'abord visité la galerie fossile: là, la rivière souterraine ne coule plus, mais durant des millénaires elle a poli les roches ocres et creusé d'étonnantes «marmites de géant», uniques en Europe: une véritable galerie d'art.
Plus bas, s'étend la galerie dite active, où l'érosion est toujours à l'oeuvre. Là, au coeur de ce décor souterrain grandiose, s’écoule l’eau verte, pure ou fougueuse, dans un monde de tourbillons où alternent lacs ou cascades au gré des caprices du temps.

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Danse

Nous avons abordé quelques danses simples venant de différentes régions de France (Alsace, Bretagne, Vendée...) ou d'autres pays.
Les pas et figures ont été expliqués en espéranto et mis en pratique au son de la voix ou des instruments (accordéon diatonique et violon).
Pour illustrer les étapes de l'évolution de la danse à travers les siècles, nous avons commencé par une ronde chantée, puis une danse en chaîne, puis des danses aux figures plus variées où les couples se forment et changent d'une manière très ludique.

Les danses traditionnelles

La manière dont un groupe humain pratique la danse est révélatrice des relations entre les membres ce groupe et des valeurs qui l'animent. L'évolution de la danse et de la société sont donc étroitement liées.

La danse en France : quelques repères historiques

La forme de danse la plus ancienne que nous connaissons est la ronde chantée.
Elle a évolué à partir du XIIe siècle, à des rythmes différents selon les régions et les milieux sociaux ( beaucoup plus rapidement dans les classes dirigeantes que dans les classes populaires). On note toutefois souvent les mêmes étapes :

1. Les instruments remplacent la voix,
2. les pas se complexifient,
3. la ronde s'ouvre pour devenir une chaîne,
4. la chaîne se divise et se raccourcit jusqu'au cortège,
5. les rôles des danseurs et les figures se diversifient,
6. le couple est mis en avant.
Jusqu'au XVIIIe siècle, la danse a occupé une grande place dans la vie des gens. Dans la haute société, devenue un art sophistiqué que l'on apprenait auprès d'un maître, elle permettait aux individus de se distinguer. Dans les campagnes, elle servait au contraire à renforcer le sentiment d'appartenance au groupe, et se pratiquait aussi bien lors des travaux que des fêtes... Beaucoup de villages avaient leur danse spécifique, appelée branle (danse en rond ou en chaîne), qui se transmettait naturellement d'une génération à l'autre par imprégnation.
Au XVIIIe siècle, les changements se sont accélérés. De nouvelles danses ont conquis la «bonne société» parisienne: d'abord la contredanse importée d'Angleterre, puis, un siècle plus tard, les danses de couples venant d'Allemagne ou des pays voisins (polka, valse, mazurka, scottish...) Ces nouvelles danses se sont propagées jusque dans la classe paysanne, qui les a adoptées en les simplifiant de diverses manières. Le bal est apparu dans les campagnes, on ne dansait plus le reste du temps.
Depuis la 1ère guerre mondiale, la danse a perdu son importance. Elle est devenue une activité parmi d'autres, pratiquée seulement par une partie de la population.

Et aujourd'hui ?

La reprise des danses traditionnelles se fait principalement sous 2 formes : la danse folklorique et le mouvement folk.

• Les groupes folkloriques se sont développés surtout entre les deux guerres et mettent en scène les danses paysannes. La connaissance de ces répertoires est souvent faible, une partie des chorégraphies est inventée.
• Le mouvement folk s'est développé vers les années 1970, basé sur des collectages de musiques et de danses auprès des anciens. Son but est une pratique des danses dans un esprit plus proche de celui des origines : pas de spectacle mais des bals, des ateliers réguliers et des stages.
Le contexte aujourd'hui est totalement différent de celui des sociétés traditionnelles. Par conséquent, le milieu folk transforme lui aussi les danses, pour les adapter à sa réalité et à ses besoins. En musique comme en danse, on assiste à des créations et toutes sortes de métissages. Mais si la forme évolue, la volonté de créer des liens authentiques entre les personnes semble toujours là.

Monique Paquelier

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